Un match de tennis, comme une métaphore…
- carolinemairand8
- 19 juin
- 2 min de lecture
Un dimanche durant lequel Rolland Garros nous offrait son spectacle annuel, je décide de m’octroyer cette pause, comme un spectacle que l’on s’apprête à savourer. Très vite, toute mon attention est happée par la performance qui se déploie sous mes yeux. Les deux adversaires s’affrontent depuis déjà 3 heures 30, sous un soleil de plomb. L’un d’eux est en difficulté physique, son dos le fait souffrir. Il est d’ailleurs en train de perdre le match. Même si tout n’est pas fini, je redoute l’issue.
Puis, contre toute attente, le joueur revient dans le match. Il reprend peu à peu l’avantage, se bat, accélère ses mouvements, y met davantage de force. Lui qui semblait subir cette fin de match, sans doute perclus de douleurs, de nouveau fait preuve d’un réel engagement dans chacun de ses gestes. Puis, de façon incroyable, le score remonte. Les supporters, bien présents depuis le début, de leurs applaudissements aux messages de soutien qu’ils expriment, s’enthousiasment comme une vague humaine pleine d’espoir. Le cercle vertueux joue son rôle, accrochant déjà mille étoiles dans les yeux des passionnés. Le résultat, vous l’aurez sans doute deviné, fut une victoire amplement méritée pour ce jeune joueur de 21 ans.
Ne rien lâcher, y croire toujours…
Car, lorsque, au cours de votre vie, tous les paramètres semblent réunis pour nous mettre à terre, il ne tient parfois qu’à nous d’activer nos ressources pour revenir dans le match et y croire coûte que coûte. Trouver les appuis qui nous encouragent, un métier-passion, des proches toujours prompts à nous encourager, notre instinct comme le guide de notre persévérance.
Un match de tennis comme une métaphore…
Au sein du travail de biographie, chacun chacune peut illustrer ces propos à plusieurs étapes de sa vie. Un nouveau-né qui se bat pour vivre, aux soins intensifs d’un CHU, un tout petit qui apprend à marcher, un enfant timide qui prend la parole pour la première fois devant une classe entière, un ou une cheffe d’entreprise qui déploie des efforts pour toucher ses objectifs, un navigateur qui se lance dans une course en solitaire ou - beaucoup plus simple et non moins admirable - un homme ou une femme qui, inlassablement, année après année, fait preuve d’endurance et d’abnégation pour un travail alimentaire qui paiera les études de ses enfants, les menant vers leur avenir… toutes et tous, à chaque étape de notre vie, avons su, savons et saurons de nouveau activer ces ressources qui font déplacer des montagnes.
Écrire sa vie, c’est observer qui l’on est, ce qui nous a construits et les forces intérieures que nous avons su déployer. Écrire sa vie, ce n’est pas tant compter les écueils que mettre en lumière tous ces moments où l’on a su donner l’impulsion pour se relever, y croire, et revenir dans le jeu. Écrire sa vie, c’est aussi rendre hommage aux soutiens reçus, ceux de nos parents, de nos amis, de nos enfants et plus largement de tous ceux qui donnent ce relief si particulier du lien dans notre existence. En un mot, écrire sa vie, c’est découvrir les pépites que l’on porte en soi, et celles qui nous entourent…
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